L’éducation financière apprend à prioriser les dépenses. En consommant moins et en dépensant plus prudemment, nous gaspillons moins et réduisons notre empreinte carbone. Eteindre l’électricité, réduire le chauffage/la climatisation d’un degré ou deux, acheter moins de vêtements, tout cela a un impact positif sur notre portefeuille et sur la Terre.
Mais ce n’est pas si simple. L’éducation financière ne peut aider à lutter contre le changement climatique que si les prix incluent le coût pour l’environnement. Si ces coûts ne sont pas inclus dans les prix, ou si certains éléments polluants bénéficient d’allégements fiscaux ou de subventions, l’éducation financière nous fait prendre de mauvaises décisions pour la Terre. Par exemple, si les combustibles fossiles sont moins chers que les énergies renouvelables, il est plus sage financièrement d’acheter des combustibles fossiles, même si cela nuit à la planète. Un autre exemple est la mode éphémère : les vêtements à bas prix nous poussent à acheter très souvent des vêtements neufs. Les prix n’incluent pas les coûts environnementaux réels venant de la consommation d’eau et d’énergie, de l’utilisation de produits chimiques contaminant les eaux souterraines, de la prévalence de fibres synthétiques non biodégradables, ni de l’empreinte carbone due au transport entre les points de fabrication et les points de vente.
De même, notre épargne et nos investissements peuvent soit contribuer à réduire notre empreinte carbone, soit l’augmenter. Investir dans des entreprises d’énergies fossiles a été très rentable l’année dernière, financièrement parlant, mais cela nuit à la Planète. Et les entreprises de combustibles fossiles n’investissent que peu dans les énergies renouvelables. Alors, chaque fois que nous prenons une décision financière, réfléchissons sagement : tenons compte de notre budget et de notre impact sur la Terre et les autres.